Germain Garand traduit par Stéphane Payrard, révisé et augmenté par l'auteur.
Ce document décrit l'interface Perl au toolkit TQt 3.x. Contacter l'auteur à <germain@ebooksfrance.com> ou le traducteur à <stef@mongueurs.net>. Vous trouverez le document original sur le site perlqt.sourceforge.net
PerlTQt-3, crée par Ashley Winters, est une interface perl aux composants graphiques (et non graphiques) fournis par TQt3.
Le toolkit TQt 3.0 auquel PerlTQt accède à été écrit en C++ par la société Trolltech: Trolltech.
PerlTQt3 est fondé sur la librairie SMOKE, une surcouche fine indépendante du langage. Cette couche a été générée à partir des fichiers d'en tête de TQt par le kalyptus de Richard Dale grâce au module de David Faure.
Le présent document décrit les principes de la programmation PerlTQt. Vous devez avoir des notions de programmation orientée objet en Perl pour le lire. Une connaissance de C++ est recommandée mais non requise. Avec celle de l'anglais, elle vous facilitera la consultation des manuels en ligne de TQt. Ladite documentation est la seule référence qui fasse autorité.
Si TQt est installé sur votre système, sa documentation l'est certainement aussi : voyez le programme $TQTDIR/bin/assistant.
Pour compiler et utiliser PerlTQt, vous devez avoir:
L'installation de Perl et de TQt sont en dehors du sujet du présent document. Se référer aux documentations respectives de ces logiciels.
Les instructions de cette section présupposent que le répertoire courant est le répertoire racine de l'arborescence des sources de PerlTQt.
PerlTQt utilise le système GNU Autoconf, mais il est préférable de le lancer via
le script standard Makefile.PL
:
perl Makefile.PL
N.B : Si la variable d'environnement TQTDIR n'est pas définie, vous devrez peut-être spécifier manuellement l'emplacement de TQt à l'aide de l'option :
--with-qtdir=/emplacement/de/TQt
Si la bibliothèque SMOKE est manquante, configure
générera ses sources dans
un sous-répertoire.
make
make install
Cela installera PerlTQt, Puic et les utilitaires pqtsh et pqtapi.
Le lieu d'installation privilégié de SMOKE et de PUIC est le système de
fichiers de KDE3. Si KDE3 n'est pas installé (ou que la variable TDEDIR n'est pas
définie), spécifier ce lieu avec l'option --prefix
de configure
's. Ainsi :
perl Makefile.PL --prefix=/usr
Pour réaliser une installation locale, sans les droits de super-utilisateur, suivez les instructions suivantes :
perl Makefile.PL --prefix=~
Ceci installera Smoke dans ~/lib et puic dans ~/bin
Reconfigurez le module PerlTQt pour qu'il ne s'installe pas dans la hiérarchie Perl ordinaire :cd PerlTQt perl Makefile.PL PREFIX=~ cd ..
Attention : il ne s'agit pas du Makefile.PL situé à la racine de l'arborescence mais bien de celui situé dans le sous-répertoire PerlTQt
Lancez la compilation et l'installationmake && make install
Pour exécuter des programmes PerlTQt, il vous faudra désormais indiquer à Perl l'emplacement de cette hiérarchie externe, à l'aide d'une ligne de la forme :
perl -Mlib="~/local/lib/perl/5.x.x" programme.pl
où 5.x.x représente la version de Perl utilisée, ligne qui peut également être placée en tête de programme :
use lib qw( ~/local/lib/perl/5.x.x );
Un programme TQt typique utilisant des composants GUI est fondé sur une boucle événementielle.
Il ne se comporte pas comme une suite séquentielle d'instructions où vous devriez gérer vous-même chaque événement (tels que le clic de la souris ou l'enfoncement d'une touche).
Au lieu de cela, vous créez un objet TQt::Application et les composants du GUI qu'il utilise, puis vous définissez les méthodes d'objet à appeler lors de l'occurrence d'un événement, puis démarrez la boucle événementielle.
C'est tout. TQt gérera les événements et les dirigera vers les routines appropriées.
Voyons un programme PerlTQt minimal.
1: use TQt; 2: my $a = TQt::Application(\@ARGV); 3: my $hello = TQt::PushButton("Hello World!", undef); 4: $hello->resize(160, 25); 5: $a->setMainWidget($hello); 6: $hello->show; 7: exit $a->exec;
Ce programme charge d'abord le module TQt [line 1] puis crée l'objet
application $a en lui passant une référence au tableau @ARGV
contenant les arguments de la ligne de commande [l.2]. Cet objet
application est unique pour un interpréteur Perl donné et peut être
ensuite accédé par la fonction pure TQt::app().
La ligne 3, crée un PushButton orphelin (c.à.d sans parent: non contenu dans un autre widget) dont nous passons la valeur undef comme argument pour le parent. undef est l'équivalent perlTQt d'un pointeur null en C++.
Après les instructions de ``mise en page'' [l.4], nous indiquons à l'objet application que le widget principal est ce PushButton... Ainsi, il saura que fermer la fenêtre associée à ce widget signifie: sortir de l'application.
Pour rendre ce widget visible (qui est par défaut caché), on appelle la méthode show [l.6] et lance la boucle événementielle [l.7].
Sommaire de la syntaxe :
Vous ne devez donc pas dire new TQt::Foo
ou TQt::Foo->new()
contrairement à l'usage commun en Perl.
Dites simplement:
my $object = TQt::<classname>(arg_1, ..., arg_n);
Un constructeur sans argument s'énonce encore plus brièvement :
my $object = TQt::<classname>;Comme il a déjà été dit, l'équivalent Perl d'un pointeur C++ est le mot-clé Perl undef.
Les pointeurs sont les arguments précédés par le caractère * dans la
documentation TQt (Par exemple: ``TQWidget* widget
'').
Avant d'expliquer comment les routines Perl peuvent être appelées de TQt, parlons du mécanisme d'héritage vu de PerlTQt.
PerlTQt est conçu pour allier la simplicité de TQt à la puissance et à la flexibilité de Perl. Pour ce faire, PerlTQt étend le paradigme objet de Perl pour mimer TQt et son mécanisme de métaobjets.
Réécrivons le programme ``Hello World!'' avec une version personnalisée de PushButton:
1: use strict; 2: 3: package Button; 4: use TQt; 5: use TQt::isa qw(TQt::PushButton); 6: 7: sub NEW 8: { 9: shift->SUPER::NEW(@_[0..2]); 10: resize(130, 40); 11: } 12: 13: 1; 14: 15: package main; 16: 17: use TQt; 18: use Button; 19: 20: my $a = TQt::Application(\@ARGV); 21: my $w = Button("Hello World!", undef); 22: $a->setMainWidget($w); 23: $w->show; 24: exit $a->exec;
Pour implanter notre propre version de PushButton, nous créons un nouveau package [l.3] et importons TQt [l.4].
Nous utilisons le pragma TQt::isa
[l.5] pour déclarer notre widget
comme sous-classe de PushButton. Ce pragma accepte une liste de une ou
plusieurs classes dont dérive la classe à définir.
Créons maintenant un constructeur pour notre nouveau widget en écrivant une routine appelée NEW (notez les majuscules qui marquent une méthode différente du constructeur ``new'' usuel). Le constructeur PerlTQt est appelé implicitement comme ligne 21.
Note widget doit d'abord appeler le constructeur de sa classe de base (ici: TQt::PushButton) à la ligne 9, avec tous les arguments que nous avons reçus.
Nous créons ainsi un objet instance de notre classe. Cette objet est
accessible par la fonction this (Attention: ce n'est pas la
variable $this
mais simplement this
).
Chaque fois que nous invoquons une méthode à partir de notre package
nous pouvons écrire indifféremment method()
ou
this->method()
;
Lors de la construction d'un objet composite, vous pouvez simplement créer ses différents composants à l'intérieur de variables de scope lexical (c.à.d déclarées par my) puisque les widgets sont seulement détruits par leur parent et non nécessairement quand leur conteneur disparaît du scope.
En d'autres termes, PerlTQt utilise un système de comptage de références pour gérer la destruction des objets.
Souvent cependant, vous souhaiterez accéder aux composants de votre objet depuis un tout autre endroit que celui où vous l'avez créé (par exemple pour modifier une légende de bouton dynamiquement). Dans ce cas, la syntaxe traditionnelle de perl propose de stocker une référence à ces composants dans la table associative (hash) de l'objet lui-même. Mais cette syntaxe s'avère peu pratique à l'usage et beaucoup trop libre - il n'y a pas de vérification à la compilation de sorte que vous pouvez accéder à des clefs non existantes sans déclencher d'erreur.
En lieu et place de cette syntaxe, PerlTQt introduit le concept d'attributs.
Les attributs sont de simples variables perl, écrites sans le signe dollar initial, et pouvant contenir toute donnée qui est une propriété de votre objet. Leur principal avantage est de fournir une syntaxe très rapide et vérifiable à la compilation.
Pour définir et pouvoir utiliser de nouveaux attributs, il suffit d'utiliser
le pragma use TQt::attributes
, suivi d'une liste des noms d'attributs souhaités.
Ainsi:
1: use strict; 2: 3: package Button; 4: use TQt; 5: use TQt::isa qw(TQt::PushButton); 6: use TQt::attributes qw( 7: itsTime 8: pData 9: ); 10: 11: sub NEW 12: { 13: shift->SUPER::NEW(@_[0..2]); 14: itsTime = TQt::Time; 15: itsTime->start; 16: pData->{'key'} = " Foo "; 17: } 18: 19: sub resizeEvent 20: { 21: setText( "w: ". width() ." h: ". height() . 22: "\nt: ". itsTime->elapsed . pData->{'key'} ); 23: } 24: 25: 1;
L'attribut itsTime est déclaré à la ligne 7 et initialisé par un objet TQt::Time
à la ligne 14.
Puisque nous réimplémentons la fonction virtuelle ``resizeEvent'' [l.19], chaque fois que le widget principal est redimensionné, cette fonction ``resizeEvent'' sera déclenchée et le texte de notre Button mis à jour avec les valeurs venant de l'objet [1.21] et les attributs que nous avons définis [1.22].
Récapitulation
use TQt::isa
.
Ainsi:
use TQt::isa "TQt::widget";Le constructeur d'objet est nommé NEW et est appelé implicitement. Vous ne devez donc pas dire:
my $o = MyButton->NEW("Hello");
Mais bien :
my $o = MyButton("Hello");A l'intérieur d'un package, on accéde l'instance courante par la fonction this.
Quand une fonction membre est appelée, les arguments sont accessibles par le tableau @_, mais le premier élément de @_ n'est pas une référence à l'objet contrairement à l'usage commun en Perl.
Vous ne pouvez donc pas dire :
sub myMember { my $moi = shift; my $arg = shift; $arg->doThat($moi); $moi->doIt; }
Écrivez plutôt :
sub myMember { my $arg = shift; $arg->doThat(this); doIt(); }
De plus, si vous voulez appeler une méthode dans une classe de base à partir d'une classe dérivée, utilisez l'attribut spécial SUPER :
sub exemple { print "Appel de la méthode 'exemple' dans la classe de base"; SUPER->exemple(@_) }
Notez aussi que la construction :
this->SUPER::Exemple(@_);
est possible, mais qu'elle passe l'objet comme premier argument.
Lorsque vous devez stocker dans votre package un objet contenu, vous devez le définir comme attribut :use TQt::attributes qw( firstAttribute ... lastAttribute);
Il sera alors disponible comme accesseur :
firstAttribute = myContainedWidget( this ); firstAttribute->resize( 100, 100 );
NB: Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, les attributs sont implémentés à l'aide de sub lvalue, c'est à dire de fonctions assignables. En interne, elles ne font que pointer sur la clef de hachage correspondante dans l'objet this, ce qui rend les tournures ``unAttribut->fonction()'' et ``this->{'unAttribut'}->fonction()'' strictement équivalentes (si ce n'est que la première est vérifiée au moment de la compilation).
Pour réimplémenter une fonction virtuelle, créez simplement une sub de même nom que cette fonction.Les fonctions virtuelles existantes sont marquées comme telles dans la documentation de TQt (ce sont les méthodes précédées du mot clef ``virtual'').
Vous pouvez visualiser les noms de méthodes virtuelles que TQt tentera d'appeler
dans votre classe en plaçant use TQt::debug qw|virtual|
en tête de
votre programme.
Voyons maintenant comment les objets TQt peuvent communiquer entre eux de manière à ce qu'un événement concernant un objet puisse déclencher l'exécution d'une routine en un quelconque endroit de votre programme.
Dans d'autres toolkits, les callbacks (appels en retour) sont généralement utilisés à cet effet. Mais TQt dispose d'un mécanisme beaucoup plus puissant et plus flexible : les Signaux et Slots.
On peut se le représenter comme le cablage entre les composants d'une chaîne Hi-Fi. Un amplificateur, par exemple, émet des signaux de sortie sans chercher à savoir si des enceintes lui sont connectées ou non. Un magnétophone peut attendre un signal sur sa prise d'entrée pour commencer à enregistrer, et il ne cherchera pas à savoir s'il est l'unique destinataire de ce signal ou si ce dernier est aussi reçu par un graveur de CD ou écouté au casque.
Un composant TQt se comporte comme notre amplificateur ou notre magnétophone. Il a des sorties ou Signaux et des entrées ou Slots. Chaque sortie (signal) est connectable à un nombre illimité d'entrées (slots). La sortie d'un composant peut être potentiellement branchée à toute entrée d'un composant (y compris lui-même),
La syntaxe de ce système de connexion est soit:
TQt::Object::connect( envoyeur, TQ_SIGNAL 'mon_signal(types_d_arguments)', recepteur, TQ_SLOT 'monslot(types_d_arguments)');
soit:
unObjet->connect( envoyeur, TQ_SIGNAL 'mon_signal(types_d_arguments)', TQ_SLOT 'monslot(types_d_arguments)');
Dans le second cas, le récepteur est omis car c'est l'objet lui-même,
Ce mécanisme est extensible à volonté par la déclaration de nouveaux Signaux et
Slots par l'usage des pragma use TQt::signals
et use TQt::slots
(voir aussi la deuxième syntaxe décrite plus bas).
Chaque slot déclaré appellera la routine correspondante de votre objet. Chaque signal déclaré peut être déclenché via le mot-clé emit.
Réécrivons encore notre exemple pour illustrer nos propos :
1: use strict; 2: 3: package Button; 4: use TQt; 5: use TQt::isa qw(TQt::PushButton); 6: use TQt::attributes qw(itsTime); 7: use TQt::slots 8: aEteClicke => [], 9: changement => ['int', 'int']; 10: use TQt::signals 11: changeLe => ['int', 'int']; 12: 13: sub NEW 14: { 15: shift->SUPER::NEW(@_[0..2]); 16: itsTime = TQt::Time; 17: itsTime->start; 18: this->connect(this, TQ_SIGNAL 'clicked()', TQ_SLOT 'aEteClicke()'); 19: this->connect(this, TQ_SIGNAL 'changeLe(int,int)', TQ_SLOT 'changement(int,int)'); 20: } 21: 22: sub aEteClicke 23: { 24: my $w = width(); 25: my $h = height(); 26: setText( "w: $w h: $h\nt: ". itsTime->elapsed ); 27: emit changeLe($w, $h); 28: } 29: 30: sub changement 31: { 32: my ($w, $h) = @_; 33: print STDERR "w: $w h: $h \n"; 34: } 35: 36: 1;
Nous définissons dans ce package deux nouveaux slots et un nouveau signal.
La documentation TQt nous dit que tout PushButton clické émet un signal
clicked()
; nous le connectons donc à notre nouveau slot [ligne 18].
Nous connectons aussi notre signal ChangeLe
à notre slot
changement
.
Ainsi, quand on appuie (clique) sur notre Button , le signal
clicked()
est émit et déclenche le slot aEteClicke()
.
aEteClicke()
émet à son tour le signal changeLe(int,int)
[l.27],
appelant de ce fait le slot changement(int,int)
, avec deux arguments.
Enfin, il existe une syntaxe alternative introduite dans PerlTQt-3.008 :
sub un_slot : TQ_SLOT(int, TQString) { $int = shift; $string = shift; # faire quelque chose }
et
sub un_signal : TQ_SIGNAL(TQString);
Cette syntaxe est parfaitement compatible avec la déclaration par le biais de
use TQt::signals
et use TQt::slots
.
Il peut d'ailleurs d'avérer très profitable pour la clarté du programme de déclarer tout d'abord
les signaux/slots au moyen de use TQt::slots/signals
, puis de rappeler cette déclaration au niveau de
l'implémentation à l'aide de la seconde syntaxe.
Les déclarations seront alors vérifiées à la compilation, et le moindre conflit
générera un avertissement.
Aussi puissant et intuitif que soit TQt, écrire une GUI complète reste un exercice fastidieux.
Heureusement, TQt est fourni avec un constructeur de GUI sophistiqué appelé TQt Designer qui est quasiment un environnement de développement intégré. Il comporte la gestion de Projets, la création d'un GUI par des actions de ``drag and drop'', un butineur d'objet complet, l'interconnexion graphique de signaux et de slots, et plus encore.
L'information générée par TQt Designer's est en format XML et peut donc être parsée par différentes commandes comme dont puic (le compilateur d'interface utilisateur PerlTQt).
Supposons que vous avez déja construit un fichier d'interface avec TQt Designer, la transcription en un programme PerlTQt se fait par la simple exécution de la commande :
puic -x -o program.pl program.ui
Cela génèrera le package défini dans votre fichier ui et un package principal à fins de test,
Vous pouvez préférer :
puic -o package.pm program.ui
Cela ne générera que le package qui pourra être utilisé par un programme séparé.
Il y a deux manières d'inclure des images ou icônes:
puic -x -o F<program.pl> F<program.ui>
puic -o F<Collection.pm> -embed F<unique_identifier> F<image-1> ... F<image-n>
Ajoutez l'instruction use Collection.pm
dans le package principal
de votre programme.
Si vous avez créé un fichier projet dans TQt Designer et ajouté toutes les images dans un groupe (par ``Project->Image Collection''), vous disposez ensuite de ces images dans le répertoire où votre fichier projet (*.pro) est stocké, dans le sous-répertoire image. Vous pouvez alors générer la collection d'images par:
puic -o F<Collection.pm> -embed F<identifier> images/*
Vous pouvez utiliser autant de collections d'images que vous voulez dans un programme en ajoutant simplement une instruction use pour chaque collection.
Souvent, vous voudrez regénérez votre interface utilisateur à à cause d'une modification ou extension de votre design initial. C'est donc une mauvais idée d'écrire votre code dans le fichier Perl autogénéré car vous risquerez d'écraser le code que vous avez écrit manuellement ou vous devrez faire des copier-coller intensifs.
Voici une meilleure méthode :
Par défaut, il devrait ressembler à ceci :
void Form1::newSlot() {
}
La déclaration du slot est réellement du code C++, mais ignorons cela et écrivons du code Perl entre les deux accolades en faisant bien attention d'indenter notre code avec au moins un espace.
void Form1::newSlot() { print STDERR "Hello world from Form1::newSlot(); if(this->foo()) { # faire quelque chose } }
Notre code Perl ainsi écrit sera sauvé dans le fichier ui.h et puic prendra soin de le placer dans notre programme final.
Ici, après l'exécution de puic sur le ficier Form1.ui, vous devriez avoir:
sub newSlot { print STDERR "Hello world from Form1::newSlot(); if(this->foo()) { # faire quelque chose } }
Typiquement, vous générez le module dérivé une fois, et écrivez votre code dans ce module dérivé. Ainsi, quand vous devez modifier votre module GUI, regénérez le module dont il dérive et il héritera les changements.
Pour générer le module de base :
puic -o Form1.pm form1.ui
(faîtes cela aussi souvent que nécessaire: n'éditez jamais manuellement form1.ui puisqu'il serait écrasé)
Pour générer le GUI dérivé :
puic -o Form2.pm -subimpl Form2 form1.ui
ou
puic -o program.pl -x -subimpl Form2 form1.ui
(faites cela une fois et travaillez avec le fichier résultant)
PerlTQt comprend également deux programmes pouvant vous aider à maîtriser l'API de TQt :
pqtapi est un outil d'introspection en ligne de commande.
utilisation: pqtapi [-r <re>] [<class>]
options: -r <re> : chercher les méthodes correspondant à l'expression régulière <re> -i : avec -r, effectue une recherche insensible à la casse -v : afficher les versions de PerlTQt et de TQt -h : afficher ce message d'aide
ex:
$>pqtapi -ir 'setpoint.* int' void TQCanvasLine::setPoints(int, int, int, int) void TQPointArray::setPoint(uint, int, int)
pqtsh est un shell graphique permettant de tester l'API de manière interactive.
Un exemple dynamique est accessible dans l'entrée de menu Help->Example
.
Les classes à modèle (templates) ne sont pas encore accessibles par PerlTQt. En revanche, les classes dérivées de classes à modèle sont disponibles.
Vous pouvez reconnaître ce type de classe en ce que leurs arguments comprennent un type générique placé entre les signes ``<'' et ``>''.
ex: TQDictIterator ( const TQDict<type> & dict )
PerlTQt-3 est (c) 2002 Ashley Winters (et (c) 2003 Germain Garand)
Kalyptus et l'engin de génération Smoke sont (c) David Faure and Richard Dale
Puic is (c) TrollTech AS., Phil Thompson et Germain Garand,
Ledit logiciel est délivré sous la GNU Public Licence v.2 or later.
Lorsque vous voulez utiliser depuis PerlTQt une classe ou méthode décrite dans la documentation TQt (voyez aussi le programme $TQTDIR/bin/assistant livré avec TQt), vous devez suivre des règles de translation simples.
TQt::Bar::Foo( arg-1,...,arg-n);
$widget->show;
Il n'y a pas de différence fondamentale entre les méthodes et les signaux, néanmoins PerlTQt fournit le mot-clé emit comme une mnémonique pratique pour rendre clair que vous émettez un signal :
emit $button->clicked;
Ainsi pour le prototype d'un constructeur écrit dans la documentation comme ceci: TQSize ( int w, int h )
Vous écrirez :
TQt::Size(8, 12);
$keyseq = TQt::keySequence( &TQt::CTRL + &TQt::F3 ); $widget->setAccel( $keyseq );
ou
$widget->setAccel(TQt::keySequence( &TQt::CTRL + &TQt::F3 );
Si l'argument n'est pas qualifié par const (constante), l'argument est un objet qui peut être altéré par la méthode, vous devez donc passer une variable.
De plus, si l'argument est const, l'objet passé en argument est en lecture seule: il ne peut pas être modifié.
Exemple C++:
enum Strange { Apple, Orange, Lemon }
Ici, Strange
est le type (au sens de C++) de l'énumération, et
Apple
, Orange
et
Lemon
ses valeurs possible , qui sont des aliases pour des
nombres (ici 0, 1 et 2)
L'accès aux valeurs d'énumération en Perl TQt est un appel de fonction statique.
Donc, si vous voulez éviter des prblèmes de lisibilité, nous vous
recommandons l'usage d'une syntaxe alternative d'appel de fonction
pour marquer l'utilisation d'un alias d'énumération: &fonction
.
Revenons à notre exemple Strange
.
Si nous rencontrons sa définition dans la classe TQFruits
, vous
écrirez en PerlTQt :
$pomme_plus_orange = &TQt::Fruit::Pomme + &TQt::Fruit::Orange;
ex-1: surcharge de '+='
$p1 = TQt::Point(10, 10) $p2 = TQt::Point(30,40) $p2 += $p1; # $p2 devient (40,50)
ex-2: surcharge de '<<'
$f = TQt::File("example"); $f->open( IO_WriteOnly ); # voir l'entrée 'Constantes' plus bas $s = TQt::TextStream( $f ); $s << "Que faire avec " << 12 << " pommes ?";
Exception notable : le constructeur de copie (signe égal, '=') n'est jamais surchargé, attendu qu'il ne pourrait fonctionner que partiellement et que le paradigme de Perl est très différent de C++ en matière de copie d'objets.
Pour éviter de polluer inutilement l'espace de nom, nous avons regroupé les constantes dans le module TQt::constants, d'où elles seront chargées à la demande.
Ainsi, pour importer l'ensemble des constantes d'E/S, on écrira :
use TQt::constants;
Et pour importer quelques symboles seulement :
use TQt::constants qw( IO_ReadOnly IO_WriteOnly );
Ces fonctions ont été rassemblées dans un espace de nom commun:
TQt::GlobalSpace
.
Vous pourrez donc y accéder soit par un appel pleinement qualifié :
TQt::GlobalSpace::tqUncompress( $buffer )
Soit en important préalablement ces fonctions dans l'espace de nom courant :
use TQt::GlobalSpace; tqUncompress( $buffer )
Bien entendu, vous pouvez aussi n'importer que les fonctions souhaitées :
use TQt::GlobalSpace qw( tqUncompress bitBlt )
N.B: GlobalSpace renferme également des opérateurs de portée globale, tels celui permettant d'aditionner deux TQt::Point(). Ces opérateurs seront appelés automatiquement.
ex:
$p1 = TQt::Point(10, 10) + TQt::Point(20, 20)
PerlTQt résout les problèmes d'internationalisation en convertissant systématiquement les TQString de TQt en utf8 côté Perl.
Les conversions en sens inverse, depuis Perl vers TQt sont traitées différemment suivant le contexte :
C'est la manière privilégiée d'opérer, et la plus simple : Il vous suffit d'insérer un pragma use utf8 en tête de vos programmes, puis d'utiliser un éditeur de texte supportant l'utf8 (quasiment tous de nos jours) pour élaborer votre code source. Les chaînes seront marquées par Perl automatiquement.
Lorsque des chaînes contiennent de l'utf8, Perl adapte automatiquement ses opérateurs pour que leur gestion soit entièrement transparente (comprendre opaque, comme toujours...). Cependant, vous pourrez avoir besoin à l'occasion de les transcrire en d'autres jeux d'encodage. Ceci peut se faire soit avec TQt :
$tr1=TQt::TextCodec::codecForLocale(); # ceci utilisera la locale en vigueur $tr2=TQt::TextCodec::codecForName("KOI8-R"); # ceci force l'emploi d'une locale spécifique (Russe)
print $tr1->fromUnicode(TQt::DateTime::currentDateTime()->toString)."\n\n"; print $tr2->fromUnicode($une_chaine_utf8);
Soit avec les outils de Perl (pour perl >= 5.8.0).
Se reporter à ce sujet à la documentation du module Encode (perldoc Encode
).
Les programmeurs souhaitant désactiver temporairement l'encodage utf8 (pour la gestion de programmes externes ou de modules anciens ne supportant pas cet encodage) pourront utiliser le pragma use bytes (et sa réciproque : no bytes).
Dans la portée de ce pragma, les conversions depuis TQString vers les chaînes Perl se feront en ISO-Latin1 (par défaut) ou suivant la locale en vigueur (si use locale est actif).
Notez bien qu'il est préférable de ne pas utiliser ce pragma à la légère, en ce qu'il ruine totalement les efforts de standardisations autour d'utf8 entrepris depuis plusieurs années déjà. Il est très préférable de corriger les programmes fautifs.
Le module TQt::debug offre divers canaux de déboguage permettant de filtrer le flux conséquent d'informations disponibles pour l'adapter à vos besoins.
use TQt::debug;
use TQt::debug qw|calls autoload verbose|;
Avec le pragma use TQt::debug
, seuls les canaux verbose et ambiguous sont activés.
Si vous le faites suivre d'une liste précise de canaux, seuls ceux-ci seront affichés.
Liste et descriptif des canaux :
Utilisé avec ambiguous, vous donnera les correspondances les plus proches lorsqu'un appel de méthode échoue.
ex:
use TQt; use TQt::debug; $a= TQt::Application(\@ARGV); $a->libraryPath("chose");
--- No method to call for : TQApplication::libraryPath('chose') Closer candidates are : static void TQApplication::addLibraryPath(const TQString&) static TQStringList TQApplication::libraryPaths() static void TQApplication::removeLibraryPath(const TQString&) static void TQApplication::setLibraryPaths(const TQStringList&)
Un marshalleur est un convertisseur permettant de transcrire un type de données en un autre.
Dans PerlTQt, la plupart des objets TQt gardent leurs propriétés d'objet, ce qui permet d'invoquer leurs méthodes et de changer leurs propriétés comme il se doit. Cependant, il arrive que l'objet d'origine corresponde à ce point à un type natif de Perl qu'il serait malséant d'utiliser l'interface C++ et beaucoup plus naturel de lui substituer son équivalent.
Ici interviennent les marshalleurs. Plutôt que de retourner un objet TQt::StringList, qui serait délicat à manipuler, PerlTQt le transformera en référence de liste Perl. Dès lors, tous les opérateurs de manipulation de liste pourront lui être appliqué : on gagne en densité, en cohérence et en simplicité.
Cette transformation s'appliquera aussi en sens inverse, et n'importe quelle liste de chaînes Perl pourra être donnée en argument à une méthode attendant une TQt::StringList.
Liste des marshalleurs (PerlTQt-3.008) ----------------------------------------------------------------- float, double <=> réel Perl (NV) char, uchar, int, uint, enum long, ulong, short, ushort <=> entier Perl (IV) TQString, -&, -* => chaîne Perl (utf8) TQString, -&, -* <= chaîne Perl (utf8 ou iso-latin1 ou locale) TQCString, -&, -* <=> chaîne Perl (utf8 ou octets, suivant contenu ou pragma "bytes") TQStringList, -&, -* => référence à une liste de chaînes Perl (utf8) TQByteArray, -&, -* <=> chaîne Perl (octets) int&, -* <=> entier Perl (IV) bool&, -* <=> booléen Perl char* <=> chaîne Perl (octets) char** <= référence à une liste de chaînes Perl (octets) uchar* <= chaîne Perl(octets) TQRgb* <= référence à une liste d'entiers Perl (IV) TQCOORD* <= référence à une liste d'entiers Perl (IV) void* <=> référence à un entier Perl (IV) TQValueList<int>, - *, - & <=> référence à une liste d'entiers Perl (IV) TQCanvasItemList, - *, - & => réference à une liste de TQt::CanvasItem TQWidgetList, - *, - & <=> réference à une liste de TQt::Widget TQObjectList, - *, - & <=> réference à une liste de TQt::Object TQFileInfoList, - *, - & <=> réference à une liste de TQt::FileInfo TQPtrList<TQTab>, - *, - & <=> réference à une liste de TQt::Tab TQPtrList<TQToolBar>, - *, - & <=> réference à une liste de TQt::ToolBar TQPtrList<TQNetworkOperation>, - *, - & <=> réference à une liste de TQt::NetworkOperation TQPtrList<TQDockWindow>, - *, - & <=> réference à une liste de TQt::DockWindow (TQUObject*)